Emmanuelle Favre
J’ai une relation très forte avec Starmania depuis l’enfance. A l’âge de 10 ans, j’ai découvert la création avec mes parents. J’écoutais beaucoup France Gall enfant, puis un peu plus tard Michel Berger.
Quand la production m’a proposé de participer à cette aventure en 2021, et m’a présentée à Thomas Jolly, cela été un grand bonheur. A la fois parce que c’était Starmania, et parce que j’avais un désir fou de travailler avec Thomas.
Je n’ai pas une grande culture de la comédie musicale. Mon premier amour, mon univers, c’est l’opéra. Je suis née dans la musique classique, mon père était violoniste. je suis scénographe depuis 25 ans dans le monde de l’opéra puis mon parcours m’a amené dans le monde des concerts et du théâtre. Aussi lorsque l’opportunité s’est présentée, l’évidence était là ; l’enjeu d’un projet aussi ambitieux mêlant à la fois, la force d’un opéra et la dimension d’un concert.
De plus, je savais qu’en l’abordant avec Thomas, j’allais pouvoir mettre mon travail au service de cette incroyable énergie scénique qui m’avait frappée en voyant Thyeste dans la Cour d’Honneur du palais des papes d’Avignon.
Dès le début de notre collaboration, Thomas avait une vision très précise: énergie noire, mystérieuse, immatérielle, hors du temps. Beaucoup d’allers-retours, d’échanges de mots et d’images, nous ont permis d’établir un vocabulaire commun. Un alphabet qui s’est construit autour de rêveries formelles, de réminiscences d’esthétiques modernistes, de constructivisme russe, d’expressionnisme allemand…
Cette vision bannit le décoratif pour venir activer un espace de jeu nécessaire à l’histoire qui guide les interprètes dans un dédale, une multitude d’éléments et de mouvement scénographique.
L’ensemble du décor est un alliage entre une performance technique et la demande qu’exige la narration pour suggérer un univers fait de matérialité noire, traversé d’éclats de lumière.
De la Scala de Milan au New Theater de Tokyo en passant par l’Opéra Garnier ou encore le Stade de France, Emmanuelle Favre est scénographe depuis 25 ans.
Elle commence par travailler dans les plus grands opéras du monde : “Werther” au New National Theater Tokyo, “Pelleas et Melisande” au Teatro alla Scala, “Samson et Dalila” au Mariinsky Theater, “Othello” au Bolchoï Theatre , “Manon” à l’Opera House Hong Kong, “Aida et Tosca” au Massada Festival Israel, “La Cenerentola” au Spoleto Festival USA, “La Bohème” au Korea Opera Festival, “Le Revenant” au Teatro Zarzuela de Madrid, “The Blue Daunube” au NCPA Beijing, “Carmen” au Shanghai Grand Theatre, “La Canterina” à l’opéra de Lausanne, “Der Schauspieldirektor” à Bilbao Opera, “Le Cid” à l’Opéra Garnier…
Puis a élargi son champ d’action au théâtre : “J’habite ici” au Théâtre du Rond-Point, “Les souliers rouges” aux Folies Bergère, “Priscillia folle du désert” au Casino de Paris, “DJ set littéraire” au Bataclan, “J’ai pas l’air” au Théâtre Antoine, “Charlie et la chocolaterie” au Théâtre Marigny, “BO voyage musical” au 13eme Art …et aux concerts de Johnny Hallyday Tournée Rester Vivant, Booba et Mylène Farmer à La Défense Arena 2019, PNL Tournée 2022, Booba au Stade de France 2022, Marc Lavoine Tournée 2019, Julien Clerc Tournée 2021 , Dutronc & Dutronc Tournée 2022…..
Crédit photo : ©Anthony Dorfmann